Le Raku
Le raku, est une abréviation du terme japonais raku-yaki 楽焼 pouvant se traduire par cuisson heureuse. Il est issu d’une technique d’émaillage développée dans le Japon au XVIe siècle au sein de la maison mère, dans une quête esthétique et spirituelle.
Le raku contemporain développé dans les années 60 utilise aujourd’hui encore un grès chamotté qui résiste (ou pas !) aux forts écarts de température mais ne se cantonne plus à la création de bols dédiés à la cérémonie du thé, déclinés dans trois teintes prédéfinies.
Les effets accidentels obtenus par enfumage à la sortie des flammes, généralement dans des copeaux de bois, sont une invention occidentale qui s’est étendue à des objets non utilitaires et de multiples autres teintes et oxydes.
Florence VB cherche à repousser les frontières du possible via ce procédé, interdisant pourtant à priori toute finesse de détails, pour mettre en danger chacune de ses créations, tant au coeur des flammes qu’au moment du choc thermique.
Elle vit cet acte comme une naissance avec son lot de surprises, d’imprévus et de nécessaires adaptations à son attente de départ. Le processus de transformation dans le feu s’apparente à une séance d’alchimie qui développe à ses yeux humilité et lâcher prise.